Une aventure - 18/19/20/21 fév

18, 19 et 20 février 2011 : Nous continuons notre remontée vers SALTA, tout au Nord-Ouest du pays, nous en avons encore pour environ 1.800 kilomètres ; Depuis notre départ d’EL CALAFATE au Sud, nous avons déjà remonté environ 2.500 kilomètres, ce pays est immense et l’on passe plusieurs jours sur la route pour rejoindre un point à un autre. Dans l’après-midi, sur le trajet nous croisons, le musée Paléontologique Ernesto Bachmann qui se trouve à VILLA EL CHOCON. Nous nous arrêtons, histoire de faire une pause pour les enfants : les Dinosaures, ca leur plait toujours ! en plus, le musée organise une activité ludique qui consiste à jouer au Paléontologue en cherchant des ossements de Dinosaures dissimulés dans le sable, armé d’une pelle et d’un pinceau. Ils ne veulent plus repartir ! Le lendemain nous continuons notre route, nous traversons la Région de MENDOZA, Région des vignobles. Nous ne nous y arrêtons pas, encore trop de kilomètres à parcourir. C’est à partir de cette Région que nous retrouvons une nature plus verdoyante, hormis les Parcs Nationaux bordant lacs et montagnes à l’Ouest, tout ce qui se trouve au Sud de BUENOS-AIRES est de plus en plus sec à mesure que l’on descend, venteux et sans arbres … désertique, quoi. Nous sommes le 20 février 2011, il nous reste 3 heures de route avant d’arriver à CAFAYATE, Julien me passe le volant : à cet instant, la pluie commence à tomber, la route est très abîmée, et nous croisons de plus en plus de gros creux qui traversent la route de part en part à mesure que nous avançons ainsi que des Rios (rivières) qui enflent et passent sur la route, mais ca va, nous pouvons encore rouler dessus. Nous sommes sur une route de plus en plus montagneuse, un barrage devant nous, à cause d’éboulements de pierres, mais on nous dit que l’on peut tout de même passer. Nous nous retrouvons sur une route encaissée, bordée de montagnes abruptes et de cailloux éboulés sur le bas côté, puis nous apercevons au loin, la rambarde de sécurité enfoncée, la route écrasée, puis d’énormes pierres à cheval sur la route. A cet instant nous sommes très inquiets, je conduis et Julien a le nez en l’air pour d’éventuels éboulis. Une fois sortis de ce chaos, nous continuons notre chemin en quittons une piste et à nouveau une surprise : plus de pierres, mais de l’eau ! Le Rio a débordé et traverse la route, impossible de passer, nous rebroussons chemin, décidons de revenir sur nos pas et d’emprunter une autre route ; Mais nous apprenons que des éboulements plus importants ont eu lieu et la route est définitivement coupée. Nous voilà donc coincés au milieu de nulle part, pas un hôtel, quelques habitations, c’est tout. La nuit est déjà tombée, pas d’autres solutions que de dormir dans la voiture.

 

21 février 2011 : On se réveille tôt et courbaturé, il a plu toute la nuit, on craint le pire… Nous retournons devant notre route inondée, plusieurs voitures, bus, camions sont coincés sur l’autre rive. Ils attendent, donc on attend aussi, il doit y avoir une solution. Vers 9 heures, on voit arriver un engin de travaux publics qui traverse le Rio et pousse cette terre engorgée d’eau et dans laquelle les véhicules s’enliseraient. Après avoir damé le terrain (n’oublions pas que c’est une piste et non une route revêtue, mais c’est la seule route pour atteindre la ville de CAFAYATE), l’engin se met en amont du Rio, et chaque véhicule passe un par un, en aval des roues de cette grosse machine qui fait barrage et traverse cette eau accompagnée d’une voiture à chaque passage, la protégeant de l’afflux de l’eau grâce à ses énormes roues. C’est comme un barrage mobil. Donc, 2 heures après, nous passons. Il nous reste environ 2 heures de route pour atteindre CAFAYATE. Nous mettrons la journée… Quelques kilomètres plus loin, à nouveau un Rio en cru, moins profond, donc pas de machine pour nous aider à traverser. Nous nous arrêtons à côté de 2 cyclistes accompagnés de leurs 2 enfants (2 et 4 ans) : ce sont des Français partis pour 18 mois, mais à vélo eux ! Nous les aidons à traverser le Rio à pied, l’eau arrive à mi-cuisses. Nous attendons de voire une voiture le franchir, puis rassurés, nous le tentons aussi. Nous en traverserons des dizaines d’autres petits et encore un très gros où nous resterons coincés pendant 2 heures avec beaucoup d’autres voitures avant de réussir à le franchir grâce à l’aide d’engins de travaux qui dévieront ce bras de rivière. En attendant l’ambiance est assez festive, on a l’impression d’assister à un rallye-cross, les gens se sont installés au bord de la crue et applaudissent à chaque fois qu’un bus, un camion, un 4x4 ou une moto franchit, à fond les gazes. C’est étonnant, mais en fin de compte très sympa, cette ambiance où personne ne grogne et où chacun attend sans mauvaise humeur, au contraire ! On voit bien là, que nous ne sommes pas en France… Nous arrivons à CAFAYATE poussiéreux, boueux et éreintés, surtout moi (Julien) maintenant je suis prêt pour le Paris-Dakar, ça tombe bien, ça se passe en Argentine maintenant !

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